Deux fois cette robe de papier

L’histoire de ces photos est racontée ci-dessous …

La tour de papier (photos 20 à 23), qui protège l’image d’un corps exploré par une caméra, sera exposée au KUB à Orval en 2015 (article à venir). C’est sa seconde et dernière danse, le papier journal étant devenu trop fragile. Elle fût créée à l’Usine Utopik en 2011 lors d’une résidence. L’exposer de nouveau m’a donné envie de revenir en quelques images sur ce long moment (45 jours) de sa création.

J’avais pris pour thème de l’ensemble du travail à accomplir : Surface et profondeur.

Sous la robe, sous la peau, sous la couleur, sous le voile. Nietzsche : « Il n’y a pas de belle surface sans profondeur inquiétante ». « Où dissimuler la profondeur ? Mais à la surface, bien entendu ! » dira avec dédain Hugo von Hofmannsthal à Richard Strauss. Warholl et Hergé, lorsqu’ils se virent ne parlèrent que de cela.

J’ai tenté d’approcher.

Tout dans ce travail se lisait en silence accompagné par la belle musique de Jérémie mon fils, où la lecture de la nouvelle d’Eve Roland : « Please love me ».

Seule la grande toile ponctuée de rouge demande quelques explications. Chaque ving-quatre heures j’inscrivais en mots ou en dessins le résumé du travail accompli, et sur le côté qauche de chaque case une bande rouge graduée de un à dix fixait le niveau du moral ce jour-là. Dakota, le chien de cent-seize ans de l’Usine Utopik et défunt depuis lors, reliait tout à sa guise en laissant la trace de ses coussinets mouillés.

 

 

Laisser un commentaire