Le jardin du Revers était un nid ombreux

                                                                  UN NID OMBREUX ?

Avec la collecte sur Ulule et les soutiens obtenus, je sens le jardin du Revers s’ouvrir doucement à l’extérieur. Ce jardin a pu être qualifié justement de « nid ombreux » : il l’était ! Désormais je partage avec d’autres son long mûrissement, ainsi que les heures passées à lui donner forme, les longues saisons à convaincre des êtres vivants, les végétaux, de me prêter leur beauté pour composer ensemble ce petit résumé du monde.

Revers avril 16                                                                         M’AS-TU VUE ?

Que s’est-il passé au jardin durant cet avril glacial ? L’attente. L’attente des pousses et bourgeons, au bord de l’explosion vers la lumière lorsque le soleil daignera réchauffer la terre.

Pas de fleurs de Muguet à temps cette année.

Certaines plantes ont profitées de la retenue des autres pour s’installer : la Lunaire (Lunaria annua, « Monnaie du pape », si vous préférez ! ),Lunaria-1était superbe et surabondante. L’Euphorbe pourpre (Euphorbia amidaloïdes ‘Purpurea’) n’a jamais été aussi vite aussi belle ! D’autres, indifférentes au froid, étant seules à resplendir, se sont fait remarquer : le Néflier des neiges (Amélanchier canadensis), le CaméliaCamélia

Et puis, il y a ceux qui ont pour seul aiguillon la lumière, comme ce petit Cassis installé depuis des années dans une fourche de l’Acacia, qui fabrique et montre vite ses feuilles avant que son hôte, en produisant les siennes (pas avant la fin mai !), ne l’empêche de croître.

Cassis

UN MAI ROYAL ?

Prévoyant le redoux de mai j’ai semé une butte entière de Pavots de Californie (Escholtzia californica) autour de l’Aloe vera, des Asphodèles, des Euphorbes et du Thym ; semé aussi du Lin bleu (Linum), des Coloquintes (Cucurbita pepo), et une jachère de fleurs annuelles en mélange.

Le semis est toujours pour moi source d’angoisse. Dans la grosse terre grouillante d’organismes étranges, on abandonne de fines particules inertes, légères et fragiles, n’ayant qu’une seule force en elles : l’envie de germer qui les fera  dominer leur environnement et croître, seulement cela, croître  et s’épanouir ! A chaque semis je repense donc au Robinson de Michel Tournier, seul sur son île, semant son blé.

Bientôt d’autres nouvelles du Revers : les constructions en cours, les améliorations prévues. A bientôt !

Louis-Marie.

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